Accueil » Agenda, Section adulte

Club de lecture – Lundi 19 avril 2021

Pas encore de commentaire

Club de lecture

Lundi 19 avril

 

À l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à la Bibliothèque.

Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

Inscrivez-vous ici

 

Compte-rendu du club de lecture du 22 mars 2021

Nous avons réuni les textes suivants concernant nos lectures, envoyés par mail, faute de pouvoir échanger en chair et en os.

La famille Martin, David Foenkinos
« J’avais du mal à écrire; je tournais en rond. Mes personnages me procuraient un vertige d’ennui. J’ai pensé que n’importe quel récit aurait plus d’intérêt. C’est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre. » Madeleine Tricot, une femme âgée en train de traverser la rue, tirant un chariot violet… Le bonheur ! (Geneviève)

Brûler brûler brûler, Lisette Lombé
C’est un cri, un pavé dans la mare, un véritable brûlot. Lisette Lombé est belgo-africaine, queer et slameuse (poétesse ?), liégeoise, féministe en(r)gagée. Elle crache, ça chauffe, c’est cru, elle lâche sa colère contre le racisme, les inégalités de genre et le monde qui tourne mal. Et sa rage fait du bien pour toutes les fois où j’ai dû retenir la mienne. Elle chante le fils gay, la fille partie en Syrie, les blondes, les mecs lourds, le harcèlement, le désir de brûler les interdits sexuels, le désir, le sexe, la négritude, les hémorragies du monde, le système qui demande de crever sans salir la moquette, les champs de coton urbains, et la liberté, avec de temps en temps de très belles images pleines de tendresse. (Christine)

« Rappeuse braise aux rimes panthères
Armée d’un feu qui ne guerroie
Qu’aucune noirceur ne désespère
Et que n’épuise nos désarrois »
(Lisette Lombé)

Tu n’es pas seul, Colette Nys-Mazure
Recueil de textes courts, créés au gré des rencontres et observations d’une vie de femme plutôt rangée (celle de l’auteur, Colette Nys-Mazure vit à Tournai, a quatre-vingt ans et est catholique, mais cela ne transparaît que peu dans ses écrits). Le fil conducteur du livre est la solitude, sous différents angles : instants de grande solitude, le sentiment de solitude, de petites solitudes grinçantes, à travers le quotidien des échecs, de la séparation, des malentendus relationnels, ou encore de l’approche de la mort et la maladie mentale. Le décor y est la famille, la vieillesse, les souvenirs d’enfance, les rencontres fugaces, les amours et l’amitié. Colette n’a pas son pareil pour dessiner les atmosphères et décrypter avec finesse les âmes, sans jugement, avec de beaux mots et de belles images et c’est toujours un régal, une détente tant c’est clair et lumineux. (Christine)

Tout le bleu du ciel, Mélissa Da Costa
Émile, 26 ans, atteint d’un Alzheimer précoce, n’a plus beaucoup de temps à vivre. Il a décidé de fuir l’hôpital et la compassion de sa famille et amis. Il met une petite annonce pour trouver un(e) compagnon(ne) d’aventure pour partager avec lui un ultime voyage ! Il reçoit une réponse à son annonce et sera très surpris en trouvant la personne qui va l’accompagner dans le camping-car qu’il a acheté pour l’occasion ! Et les voilà partis sur les petites routes bucoliques de France. Une histoire magnifique, un voyage stupéfiant de beauté… (Bernadette)

Le Périple de Baldassare, Amin Maalouf
« Chacun de nous, à un moment ou à un autre, a envie d’entendre des choses qui sortent de l’entendement », confie Amin Maalouf dans un entretien à Babelio. Le rêve de Baldassare Embriaco, ce Génois d’Orient et négociant en curiosités, est de trouver un livre mystérieux qui contiendrait la clé du Salut du monde. Ce personnage principal porte le nom d’un croisé (an 1000) qui s’est établi à Gibelet, Liban actuel. Sa famille s’est ensuite réfugiée à Gènes sous la domination musulmane mais y est retournée vivre en rachetant ses terres usurpées. Un matin de 1665, donc, Baldassare quitte Gibelet (au nord de Beyrouth sur la côte, une ville millénaire, déjà occupée par les phéniciens) et part affronter les affres de l’univers, sous la forme de tempêtes, de pirates ou de guerres. Il découvre aussi la grâce d’un amour qu’il n’attendait plus. Nous y découvrons les angoisses liées à l’année 1666, année de la bête, considérée comme la fin du monde et un personnage messianique « Sabbataï » qui se prétend le nouveau messie pour la communauté juive. Le roman met en scène ces personnages historiques réels, qui ont vécu entre les communautés juives, chrétiennes et musulmanes. Sous la forme d’un journal, il raconte son périple, déclare la guerre au sommeil de la raison, dans le monde comme en lui-même. Baldassare, le plus autobiographique des personnages d’Amin Maalouf, est le seul qui ose dire ses doutes et ses insuffisances. (Anne-Françoise)

La femme révélée, Gaëlle Nohant
« Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d’emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s’est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d’enfants et part à la découverte d’un Paris où la grisaille de l’après-guerre s’éclaire d’un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. À travers l’objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l’humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d’une passion amoureuse. Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l’exil ? Comment apaiser les terreurs qui l’ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d’être partie ? Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago, « une ville où la chaleur du cœur et une avidité glaçante battent d’un même rythme, comme le sang et le souffle ». Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l’opposition à la guerre du Vietnam et l’assassinat de Martin Luther King. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d’apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d’une troublante intensité, habitée par la grâce d’une écriture ample et sensible. » (4ème de couverture) J’adhère totalement à cette présentation. J’ai beaucoup aimé. (Edith)

Toute la violence des hommes, Paul Colize
Un tout autre genre, l’excellent thriller de l’écrivain bruxellois Paul Colize. À Bruxelles où, ces derniers temps, les murs ont vu fleurir de vastes fresques ultra-violentes anonymement exécutées de nuit par un graffeur de talent, un homme d’origine croate est arrêté pour le meurtre d’une jeune femme retrouvée poignardée chez elle. Alors que tout l’accuse, l’assassin présumé s’enferme dans le mutisme, se contentant de nier sans explication. Placé en observation psychiatrique, il ne semble intéressé que par le dessin, pour lequel il fait preuve d’un véritable don. Paul Colize a inventé cette histoire à partir de vraies fresques, impressionnantes par leur taille et leur violence, sur des immeubles de Bruxelles. L’écrivain a imaginé un personnage atteint de trouble de stress post-traumatique, qui aurait trouvé un exutoire dans l’expression graphique urbaine. Le récit alterne entre l’enfance de Nikola Stankovic pendant la guerre de Croatie, et son séjour en hôpital psychiatrique bien des années plus tard. Le roman entretient le suspense autour du sort de Nikola, doublement victime de la violence des hommes puisqu’à son traumatisme répondent la répression et l’enfermement. Dans son univers de noirceur tremblotent quelques lueurs d’espoir auxquelles, tout comme le lecteur, il va tenter de se raccrocher : son art, et l’humanité de quelques personnages atypiques et attachants. Magnifique ! (Edith)

Si vous avez envie de partager une de vos lectures en mars, merci d’envoyer une petite présentation de votre livre pour le 19 avril au plus tard.

A bientôt,
Bonnes lectures ! Merci à celles qui ont envoyé leur(s) propositions(s) !

Anne-Françoise et Edith


Laisser un commentaire

Nous vous encourageons à garder une conversation courtoise et centrée sur le sujet de l'article.

Merci d'avance pour votre contribution.