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Club de lecture – Lundi 14 juin 2021 de 14h à 15h30 à la bibliothèque !

Un commentaire

Club de lecture

Lundi 14 juin de 14h à 15h30

 
À l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à la Bibliothèque.

 
Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

 

Compte-rendu du club de lecture du 17 mai 2021

Nous avons réuni les textes suivants concernant nos lectures, envoyés par mail, faute de pouvoir échanger en chair et en os.

Graine de sorcière, de Margaret Atwood
Voilà un livre pour les amoureux du théâtre, et de Shakespeare en particulier. Margaret Atwood, auteur de La servante écarlate ne fait pas de dystopie ici. Son héros, metteur en scène de théâtre avant-gardiste et provocateur, directeur d’un festival, se fait évincer par celui qu’il avait formé en toute confiance. L’accident de carrière, puis la mort de sa petite fille de trois ans vont le faire vivre quelques années dans une petite cabane, complètement déprimé. Ensuite il trouvera un travail consistant à monter des pièces avec des détenus en « réinsertion », il le fait sous un autre nom que le sien. Il leur fera jouer Shakespeare, les tragédies où ils peuvent se reconnaître, les faisant parfois réécrire des dialogues, ne leur permettant de s’injurier que dans les mots du grand tragédien, comme « graine de sorcière » par exemple, leur faisant se choisir un pseudonyme, ce qu’ils font en lien avec le délit qui les a amenés là. Une complicité se crée entre ces hommes à la vie compliquée et le metteur en scène blessé. Un jour il apprend que l’homme qui l’a trahi, monté en grade, vient visiter la prison et juger du bien-fondé de ses cours. Il tient sa vengeance grâce à la pièce « La tempête », avec la complicité des détenus. Margaret Atwood, dans sa belle langue, se délecte à nous faire rencontrer ces hommes, ni mauvais, ni bons, ni anges, ni bêtes, mais à qui clairement se projeter dans les personnages de Shakespeare apporte un plus d’humanité : parole du metteur en scène en réponse à ceux qui se demandent si c’est bien utile : « pour ce talent (d’acteur), je dégage un espace et un temps, je lui ménage une habitation et un nom, si éphémères soient-ils, mais tout théâtre est éphémère. » Margaret Atwood nous offre aussi des moments pleins d’humour noir, comme le destin imaginé à son personnage par un acteur, où il accumule les horreurs et les crimes avec une imagination délirante, comme un exorcisme pour tout ce que la vie lui a fait voir. (Cécile, amoureuse de Shakespeare)

L’amour sans le faire, d’Yves Joncour
Un petit bijou de délicatesse. Des personnages qu’on pense plutôt paumés au début du livre mais on s’attache à eux très vite. Un fils qui n’a pas vu ses parents depuis dix ans, et qui ne va pas très fort, décide de les retrouver dans la ferme de famille où ses parents sont restés, et où il a grandi avec son frère, mort depuis quelques années. On s’attend à des retrouvailles ratées ou en tout cas difficiles, et puis il y a un moment magique auquel le romancier nous fait croire : tout se passe bien et de façon naturelle car un petit garçon est là et par sa présence, sa gentillesse naturelle il met de la grâce et de la légèreté dans les retrouvailles entre ce fils absent depuis longtemps et ses parents. Toute la suite du roman est fidèle à ce moment avec des personnages supplémentaires attachants comme la mère du petit garçon qui est la veuve du frère du héros. Ce roman nous fait aussi sentir la nature, l’été et le monde paysan du Sud Ouest de la France. (Jeannie)

Le club des philosophes amateurs, de Alexander McCall Smith
Une question d’attitude, de Alexander McCall Smith

Ces deux livres ont la même héroïne, Isabelle Dalhousie, et une trame policière, mais leur principal intérêt n’est pas tant l’énigme policière que leur héroïne qui est une charmante philosophe qui nous distrait en nous évoquant ses amis, ses amours, sa jolie ville (Edimbourg) et ses problèmes d’éthique philosophique (elle est la rédactrice en chef de la revue d’éthique appliquée). On lit avec plaisir ces romans légers mais bien agréables. (Jeannie)

La justice de l’inconscient, de Frank Tallis
Encore un policier, et cette fois-ci un meurtre dans une chambre close. Là aussi, on s’amuse à suivre les pérégrinations d’un jeune détective psychiatre dans la Vienne de Freud. La Vienne du début du siècle est bien décrite et le mélange de début de la psychanalyse et d’intrigue policière marche bien. (Jeannie)

Amour entre adultes, de Anna Ekberg
« Caché dans l’obscurité, sous la pluie, Christian est assis au volant de sa camionnette. Il attend sa femme, Leonora. Tous deux sont mariés depuis vingt ans, ils ont un fils, tout semble leur réussir. Soudain, il voit la silhouette de Leonora qui court. Il serre le volant de toutes ses forces. Leur première rencontre, leur premier baiser, leur histoire d’amour… il essaie d’oublier. Il ne doit pas penser qu’elle est sa femme, ni même un être humain. D’ailleurs, est-elle encore sa femme ? C’est davantage une menace, quelqu’un qui, s’il ne fait rien, va détruire sa vie. Il a pris sa décision, une décision terrible. Il n’a pas le choix. Il appuie sur l’accélérateur. Il voudrait pouvoir fermer les yeux mais c’est impossible. Une dernière image avant le choc : la queue de cheval de Leonora qui se balance en rythme dans la pluie. Trop tard pour changer d’avis. Une scène terrifiante : un homme s’apprête à tuer sa femme. Ce qui s’est passé avant ? Ce qui va se passer après ? Personne, pas même le plus perspicace des lecteurs, ne saurait le soupçonner. » La quatrième de couverture nous plonge tout de suite dans l’ambiance addictive de ce roman poignant et très humain. Ne croyez surtout pas qu’en ayant lu cette brève page, toute l’intrigue est dévoilée ! Anna Ekberg est le pseudonyme sous lequel Anders Rønnow Klarlund et Jacob Weinreich ont créé un thriller d’amour unique et fantastique La Femme secrète. C’est leur premier roman. Un genre où les émotions brutes sont mélangées avec un suspense psychologique dans une nouvelle combinaison passionnante. Amour entre adultes est le suivant. Anna Ekberg envisage ici les relations amoureuses sous tous leurs aspects, depuis la passion folle jusqu’à la froideur calculatrice, et nous offre un véritable chef-d’œuvre de suspens et d’acuité psychologique.

Changeons de voie, d’Edgar Morin
À défaut de donner un sens à la pandémie, sachons en tirer les leçons pour l’avenir. Un minuscule virus dans une très lointaine ville de Chine a déclenché le bouleversement du monde. L’électrochoc sera-t-il suffisant pour faire enfin prendre conscience à tous les humains d’une communauté de destin ? Pour ralentir notre course effrénée au développement technique et économique ? Nous voici entrés dans l’ère des grandes incertitudes. L’avenir imprévisible est en gestation aujourd’hui. Faisons en sorte que ce soit pour une régénération de la politique, pour une protection de la planète et pour une humanisation de la société : il est temps de changer de voie. « Comment ne pas nous poser la question qui n’a aucune place dans nos programmes d’enseignement et qui concerne chacun d’entre nous : qu’est-ce qu’un être humain ? » Encore en cours de lecture, je trouve cet essai très intéressant, mais venant de lui cela ne m’étonne pas… L’auteur partage aussi ses réflexions sur les crises qu’il a vécu au cours de sa longue vie. C’est impressionnant de lire le témoignage d’une vie d’un homme qui aura 100 ans en juillet. Sociologue et philosophe, directeur de recherche émérite au CNRS. Auteur de plus de 60 ouvrages. (Edith)

Merci à celles et ceux qui ont envoyé leur(s) propositions(s) !

Rendez-vous à la bibliothèque le lundi 14 juin de 14h à 15h30.

A bientôt,
Bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith


un commentaire »

  • Herman dit:

    Bruxelles,le 10 juin 2021

    Bonjour je souhaiterai participer à votre club de lecture le lundi 14 juin.
    Je n’ai pas eu beaucoup de temps devant moi, cependant j’aimerai vous parler d’un livre pas tout récent mais que j’apprécie énormément.
    Il s’agit du livre de Graham Swift intitulé le dimanche des mères.
    L’histoire se passe en Angleterre après la première guerre mondiale en 1924.Jane Fairchild a été placée comme bonne dès l’âge de ses quatorze ans dans une famille aristocratique ayant perdu deux fils aux combats!
    Le 30 mars 1924 comme chaque année les aristocrates donnent congé à leurs domestiques pour qu’ils puissent rendre visite à leurs mères, mais Jane est orpheline ! Comment va t-elle passer sa journée?
    Nous découvrirons alors une jeune fille, résiliente, rusée, sensuelle et très intelligente , qui se sauvera par elle même et grâce à la littérature.,
    Ce livre témoigne d’une grande sensibilité, d’une fine analyse psychologique des rapports sociaux de l’époque.
    Et nous dévoile aussi que ceux qui apprécient la vie ne sont pas toujours ceux que l’on croit!

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