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Annulé – Club de lecture – Lundi 25 avril 2022 de 14h à 15h30

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Annulé – Club de lecture

Lundi 25 avril de 14h à 15h30

À l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture s’est formé à la Bibliothèque. Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

Compte-rendu du 21 mars 2022

La plus secrète mémoire des hommes / Mohamed Mbougar Sarr (présenté par Anne-Françoise)
Prix Goncourt 2021. En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ? Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photo-journaliste Aïda… D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel. (Babelio) Le début du roman est désarçonnant car féru de termes français peu usités. De plus, le personnage se raconte à la première personne et soudain ce « je » représente quelqu’un d’autre. Ce n’est que plusieurs phrases plus loin que l’on s’en rend compte. Ensuite, la quête d’information concernant ce T.C. Elimane se construit comme un thriller et les 458 pages se laissent dévorer. J’y ai apprécié quelques passages pleins de philosophie.

J’ai pas les codes ! / Christel Petitcollin (présenté par Odette)
Faites-vous partie de ces personnes dites « atypiques » (hypersensibles, surefficientes, surdouées et autres « pense-trop ») qui se sentent parfois en décalage avec les autres et qui ont du mal à trouver leur place dans la société ? Multipliez-vous les maladresses et les gaffes au risque de vous mettre les gens à dos et d’être les premiers à en souffrir ? Détestez-vous les réunions stériles et interminables, les bavardages futiles dans les soirées, les règles injustes, les dress codes arbitraires, les problèmes non résolus ? Le diagnostic est clair : il vous manque les codes pour comprendre le monde qui vous entoure ! Dans son livre J’ai pas les codes, Christel Petitcollin, conseillère et formatrice en communication et développement personnel, conférencière et écrivaine, livre un mode d’emploi, une précieuse boussole pour apprendre à naviguer avec discernement dans les eaux troubles de la société, sans échouer naïvement sur les récifs de l’incompréhension réciproque. Ce que les normo-pensants ne comprennent pas, c’est que les neuro-atypiques ne comprennent pas les implicites, et n’ayant pas les codes, ne peuvent pas s’adapter du tout. Ils ne le font pas exprès, ils ne sont pas provocateurs, ils ne choisissent pas d’être hors-normes. En fait, tout dépend du contexte, si c’est le lieu, si c’est la bonne personne, si on a le temps. Mais les neuro-atypiques ont un manque de contexte. Pour eux, c’est toujours le moment d’être intime, proche, fusionnel, et parfois, ils ratent le fait que ce n’est absolument pas d’actualité. Les surefficients reprochent souvent à l’autre un manque d’empathie. L’empathie, c’est vraiment un truc d’hypersensibles. Mais l’utilisation qu’ils font de l’empathie n’est pas toujours adéquate non plus. Parfois, avec cette empathie, les surefficients peuvent devenir extrêmement intrusifs. Le small talk, ou conversation de salon, est quelque chose que les neuro atypiques doivent apprendre d’urgence. On est ensemble, on est bien, on est détendu, on parle de tout et de rien sans rentrer profondément dans les choses. C’est reposant pour tout le monde. À l’école, cela se passe souvent très mal. Les professeurs et éducateurs ne comprennent pas toujours l’injustice ressentie par ces enfants.

L’atelier des miracles / Valérie Tong Cuong (présenté par Geneviève)
Millie est victime d’un incendie dans son immeuble, pendant son sommeil. Marieke, professeur dans le secondaire, tombe en burn-out. Mike… Jean va s’en occuper et leur redonner la force de vivre.

Zouleikha ouvre les yeux / Gouzel Iakhina (présenté par Geneviève)
URSS, année 1930. À quinze ans, Zouleikha est mariée à Mourtaza, âgé de 45 ans. Elle aura quatre filles dont aucune ne survivra. La vie ne va pas l’épargner: son mari et sa belle-mère la maltraitent et le régime russe est liberticide. Les épreuves ne feront que renforcer son courage et sa détermination.

T.C. Boyle / Histoires de couples (présenté par Cécile)
T.C. Boyle nous offre huit nouvelles noires quand elles ne sont pas horrifiantes. Les histoires des couples banals vivant leurs petites difficultés se croisent avec des questions actuelles : le changement climatique, par exemple. Les relations avec les animaux ont leur importance aussi, servant parfois de révélateur aux comportements de l’un et amenant l’autre à aller voir ailleurs dans une des nouvelles. Les héros vivent dans un monde, qui, s’il se préoccupe de la relation amoureuse, n’en est pas moins assez dépourvu de toute notion de simple et douce tendresse ! Une nouvelle nous projette dans un avenir pas très lointain, très plausible mais relativement effrayant où les bébés se fabriqueraient uniquement par insémination artificielle avec toutes les options choisies par les parents quant au physique, à l’intelligence… « Le meilleur des mondes » n’est pas loin, rappelez-vous, sauf qu’ici on se retrouve avec une gamine de 10 ans, mesurant 2m10 et faisant un Q.I. de 162 grâce à des présélections de gènes évoquant ce que l’on commence déjà à faire maintenant avec les meilleures intentions du monde comme éviter une maladie génétique ! Ne vous enfuyez pas, tout cela est raconté avec un humour corrosif et un détachement assez géniaux, ça donne envie d’aller lire d’autres bouquins de lui et puis les nouvelles ça laisse toujours un petit goût de pas assez, de permission à notre imagination de continuer l’histoire…

Rendez-vous à la bibliothèque lundi 25 avril de 14h à 15h30.

Vous êtes les bienvenu(e)s même si vous n’avez pas de livre à présenter.
A bientôt, bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith


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