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Club de lecture – Lundi 13 mai 2024 de 14h à 15h30

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Club de lecture

Lundi 13 mai de 14h à 15h30

À l’initiative de l’une de nos lectrices, un club de lecture s’est formé à la bibliothèque. Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

Compte-rendu du 15 avril 2024

Tout le bleu du ciel / Mélissa Da Costa
Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple. Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence. Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile. « Recherche compagnon(ne) de voyage pour ultime escapade » (2017), sorti en librairie sous le titre « Tout le bleu du ciel » (2019), est son premier roman. Salué par la presse, il a reçu le prix du jeune romancier au salon du Touquet Paris Plage. (présenté par Françoise)

L’origine des larmes / Jean-Paul Dubois
Pour avoir tiré sur son père déjà mort de mort naturelle, Paul est condamné à suivre une thérapie chez un psychiatre, Frédéric Guzman. Le livre est le récit de ces séances. Pourquoi Paul voue-t-il une haine obsessionnelle à son père ? Pourquoi ce titre ? Il est souvent question d’une météo pluvieuse. Frédéric Guzman souffre, à l’image des averses du dehors de conjonctivite. Il a ses yeux qui coulent et doit y mettre régulièrement du collyre : les larmes que suggère l’histoire. (présenté par Michèle)

Le choeur des femmes / Martin Winckler
Jean Atwood, interne des hôpitaux et quatre fois major de promotion, vise un poste de chef de clinique en chirurgie gynécologique. Mais au lieu de lui attribuer le poste convoité, on l’envoie passer son dernier semestre d’internat dans un service de médecine consacré à la médecine des femmes – avortement, contraception, violences conjugales, maternité des adolescentes, accompagnement des cancers gynécologiques en phase terminale. Le Docteur Atwood veut faire de la chirurgie, et non passer son temps à écouter des femmes parler d’elles-mêmes à longueur de journée. Ni servir un chef de service à la personnalité controversée. Car le mystérieux Docteur Karma – surnommé Barbe Bleue – séduit sans vergogne, paraît-il, patientes et infirmières et maltraite sans pitié, dit-on, les internes placés sous ses ordres. Pour Jean Atwood, interne à la forte personnalité et qui brûle d’exercer son métier dans un environnement prestigieux, le conflit ouvert avec ce chef de service autoritaire semble inévitable. Mais la réalité n’est jamais ce que l’on anticipe, et la rencontre entre les deux médecins ne va pas se dérouler comme l’interne l’imagine. (présenté par Odette)

L’enragé / Sorj Chalandon
« Je n’ai pas le droit aux sentiments. Les sentiments c’est un océan, tu t’y noies. Pour survivre ici, il faut être en granit. Pas une plainte, pas une larme, pas un cri et aucun regret. Même lorsque tu as peur, même lorsque tu as faim, même lorsque tu as froid, même au seuil de la nuit cellulaire, lorsque l’obscurité dessine le souvenir de ta mère dans un recoin. Rester droit, sec, nuque raide. N’avoir que des poings au bout de tes bras. Tant pis pour les coups, les punitions, les insultes. S’évader les yeux ouverts et marcher victorieux dans le sang des autres, mon tapis rouge. Toujours préférer le loup à l’agneau. » Dans la nuit du 27 août 1934, cinquante-six gamins se révoltent et s’échappent de la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer. Voici ouverte la chasse aux enfants. Tous sont capturés. Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manque à l’appel. Voici son histoire… Prix littéraire Patrimoines Louvre Banque Privée 2023. (présenté par Honorine)

Bien sûr que les poissons ont froid / Fanny Ruwet
Vous tenez entre les mains l’irrésistible roman de Fanny Ruwet. Il parle de dépression, de rencontres amoureuses sur les réseaux sociaux, de crise existentielle et d’alcoolisme mondain. Il nous embarque dans une intrigue à couper le souffle. Et évidemment, la fin va vous surprendre… (présenté par Geneviève)

La soupe à la grenade / Marsha Mehran
Trois jeunes sœurs ayant fui l’Iran trouvent refuge dans un petit village d’Irlande. Elles y ouvrent le Babylon café. Les habitants ne les accueillent pas à bras ouverts. Mais la cuisine persane des trois sœurs, délicate et parfumée, fait germer d’étranges graines chez ceux qui la goûtent. Une recette accompagne chaque chapitre du livre. (présenté par Geneviève)

Cherchez la femme / Alice Ferney
Serge est brillant, entreprenant, narcissique. Marianne est sincère, ardente, déterminée au bonheur. Cherchez la femme raconte l’histoire totale de leur couple. Sous les yeux du lecteur, il se forme, s’établit, procrée, s’épanouit, subit l’épreuve du temps et la déchirure de l’infidélité. Nos destinées affectives sont-elles libres ? De quel poids pèsent les rêves et les échecs de la génération précédente ? Quelles forces obscures (le passé, l’enfance, l’origine sociale, l’argent, la carrière professionnelle, les convictions, les valeurs) sont à l’œuvre dans la vie conjugale, et menacent cet entrelac fragile de deux solitudes engagées l’une envers l’autre ? En forme d’étude de caractères, Cherchez la femme est un livre captivant, plein d’intelligence et d’humour, qui démonte a posteriori les mécanismes délicats d’un mariage et, ce faisant, dévoile à ses personnages les secrets de leur modeste épopée. Avec une écriture passionnée, Alice Ferney observe le stupéfiant voyage du couple, ses ravissements et ses dépressions, ses défenses et ses décompositions. Elle retrouve les mots de l’illusion et ceux de la querelle, ceux du rapprochement et ceux de la défaite. Ceux surtout qui permettent de répondre à la question que l’état de grâce renvoie toujours aux lendemains : qu’est-ce que s’aimer veut dire ? (présenté par Edith)

Veiller sur elle / Jean-Baptiste Andrea
Un petit aperçu du très beau livre dont je voudrais vous parler : Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea, aux éditions L’iconoclaste, euh, petit, c’est difficile pour un bouquin de 580 pages. Les deux héros sont Viola et Mimo (diminutif de Michelangelo, nom donné par ses parents pour qu’il suive les traces du grand artiste). Mimo, près de la mort, se raconte, il deviendra effectivement un grand sculpteur, mènera une vie de bâton de chaise par moments, deux choses compteront toujours dans sa vie par ailleurs désordonnée : son art et sa relation avec Viola. Viola vient d’un tout autre milieu : une famille d’aristocrates, possédant une superbe villa dans la petite ville où vit Mimo, elle a une beauté androgyne et fascinante, elle est extrêmement intelligente, retient tout ce qu’elle lit, mais est-ce cela qu’on demande aux filles à cette époque, au début du 20ème siècle. Ils se rencontrent à quatorze ans, s’aimeront toujours (on a beaucoup glosé sur : l’amitié est-elle possible entre un homme et une femme ?, si on écoute Mimo, même s’il n’y a pas de passage à l’acte sexuel, c’est un profond amour qu’il ressent pour Viola), jeunes ils partageront beaucoup de choses, Viola emmène Mimo parler à un mort au cimetière, lui prête des livres de la bibliothèque familiale, par exemple. Leur vie sera faite de séparations et de retrouvailles, Viola passera des années à se plier à l’ordre familial tout en étant très critique vis-à-vis de ce qui se passe dans son pays tandis que Mimo travaille fiévreusement, boit trop et croit que les fascistes qui lui commandent quantité d’œuvres ne sont pas si mauvais que ça. L’un comme l’autre sortiront de ça, se retrouveront eux-mêmes loin de l’agitation de l’Italie de Mussolini. Tout au long du livre en filigrane, est évoquée une Pietà réalisée par Mimo, très belle et intrigante, elle est enfermée dans la cave d’un couvent, parce que quand elle était exposée elle provoquait des réactions émotionnelles, positives ou négatives, extrêmement fortes. On saura pourquoi en toute fin du livre. C’est foisonnant, magnifiquement écrit, poétique, les personnages secondaires sont intéressants, touchants ou repoussants, un délice de lecture, l’auteur nous emmène dans l’Italie du vingtième siècle dont nos deux héros sont des reflets. Goncourt bien mérité ! (présenté par Cécile)

Au commencement était la guerre / Alain Bauer
Voici donc venu le temps d’appréhender le monde tel qu’il est plutôt que de l’ignorer, de le comprendre plutôt que de le rêver, de le travailler plutôt que de le consommer. De préparer la guerre qui vient pour retenir la paix qui s’en va. De s’employer à faire l’Histoire pour n’être pas dévoré par elle. D’accepter que, tant que l’Histoire a cours, toute ligne de vie puisse un jour avoir à se transformer en ligne de front. Au commencement était la guerre, espérons finir en paix. De fait, l’humanité semble condamnée à vivre perpétuellement entre conflits et intermèdes pacifiques. Depuis l’affirmation de la domination de l’anthropocène, la construction de sociétés humaines, de plus en plus complexes, s’accompagne de guerres tribales, locales, continentales ou mondiales. Le cœur du monde bat au rythme de ces conflits qui arrachent en permanence à l’inventivité humaine des progrès nouveaux autant pour détruire que pour restaurer, autant pour tuer à coup sûr que pour mettre en sûreté, autant pour conquérir que pour sanctuariser. Maintenant qu’avec l’illusion du bonheur s’effondre celle d’une civilisation mondiale, maintenant que la guerre entre partout en tension avec la paix dans la renaissance sanglante de l’Histoire, il est temps de découvrir qu’il y a une guerre et quels sont ses visages. (présenté par David)

Le bal des folles / Victoria Mas
Ce livre retrace le destin de ces femmes victimes d’une société masculine qui aliène toutes celles qui dérangent l’ordre établi. Parmi elles, Geneviève, intendante dévouée corps et âme au Docteur Charcot, endeuillée par la mort de sa jeune sœur ; Louise, une jeune fille abusée par son oncle ; Thérèse, une prostituée au grand cœur ; et enfin Eugénie, fille de bonne famille, qui, parce qu’elle dialogue avec les morts, sera internée abusivement par sa famille. Nous sommes en 1885 et Le Bal des folles met en scène la préparation du fameux bal qui a lieu chaque année à la mi-Carême dans le service du docteur Charcot à la Salpêtrière à Paris. Parmi les séances publiques, telles que les séances d’hypnose, que Charcot expérimente sur ses femmes, ce bal n’est autre qu’une de ses expériences. Le temps d’un soir, deux mondes opposés, celui du haut Paris et celui de ces folles se mélangeront. C’est un véritable hymne à la liberté pour toutes les femmes qui dérangent l’ordre social et que le XIXè siècle a essayé de faire taire. C’est un premier roman bien documenté, inspiré par des faits réels d’un style fluide, simple et plein d’émotions. (présenté par Rosaria)

Rendez-vous à la bibliothèque lundi 13/05 et 10/06 de 14h à 15h30.

Vous êtes bienvenu(e)s même si vous n’avez pas de livre à présenter, à bientôt et bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith


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