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Club de lecture – lundi 22 juin 2015 de 14h à 15h30

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Club de lecture

Lundi 22 juin de 14h à 15h30

 

A l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à Bibliothèque.

Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

 
 

Compte-rendu de la dernière séance

Jacqueline nous a présenté L’élixir d’amour de Eric Emmanuel Schmitt, écrit sous forme de lettres échangées entre un homme et une femme, qui vivent désormais séparés. Tout en évoquant les blessures du passé, leurs lettres racontent leur nouvelle vie, leurs nouvelles aventures et leurs réflexions sur le mystère des attirances et des sentiments. Qu’est-on capable de faire par amour ?

Francis continue sur la lancée avec La conspiration Darwin de John Darnton. Darwin est-il vraiment la personne que l’on croit ? Fiction historique. Londres, de nos jours. Deux jeunes chercheurs s’efforcent de faire la lumière sur la genèse de la théorie de l’évolution. Pour quelle raison Darwin a-t-il attendu vingt-deux avant de rédiger « De l’origine des espèces » ? Un formidable roman à suspense.

André a vraiment apprécié deux livres (essais) de la psychologue française Marie de Hennezel, spécialiste de l’art du bien-vieillir. La chaleur du cœur empêche nos corps de rouiller, ou comment devenir un porte-bonheur et non un poison pour notre entourage. Sex and Sixty, en sous-titre : un avenir pour l’intimité amoureuse, nous parle de la sexualité des personnes âgées. Une invitation au voyage au cœur d’un territoire méconnu.

Cécile nous présente Le maître des illusions, de Donna Tartt, une brique de 700 pages. Une conspiration, un meurtre, une découverte de la vie dans son côté le plus sombre, mystérieux, pervers, sur fond de Nouvelle-Angleterre et cours de grec. « Les choses terribles et sanglantes sont parfois les plus belles. C’est une idée très grecque, et très profonde. La beauté c’est la terreur. Ce que nous appelons beau nous fait frémir. Et que pouvait-il y avoir de plus terrifiant et de plus beau, pour des âmes comme celles des Grecs ou les nôtres, que de perdre tout contrôle ? Rejeter un instant les chaînes de l’existence, briser l’accident de notre être mortel ? (…) Si nos âmes sont assez fortes, nous pouvons déchirer le voile et regarder en face cette beauté nue et terrible ; que Dieu nous consume, nous dévore, détache nos os de notre corps. Et nous recrache, nés à nouveau. »

Au goût et couleur des biscuits de Noël, Un goût de cannelle et d’espoir de Sarah McCoy retrace l’histoire d’Elsie dans sa jeunesse en Allemagne et dans sa vieillesse actuelle au Texas. Fille de boulanger allemand, elle porte un regard critique sur le système nazi à la mode dans les années 40. En parallèle avec l’histoire de Tobias, enfant juif dans la Bavière nazie des années 40, aidé par des allemands, le lecteur suivra la mauvaise conscience de Riki, descendant de parents mexicains et garde-frontière au Texas dans les années 2000. Il souffre de ne pas pouvoir aider les clandestins. Le style du livre alterne récit, lettres, interviews et pensées intimes des protagonistes et jongle entre les pays et les époques, ce qui rend la lecture dense et l’histoire fluide.

Anne-Françoise est séduite par le langage truculent de Daniel Picouly (Martinique). Elle vient de commencer une biographie qui se passe dans les années 50, Le champ de personne, et y découvre le cancre dans toute sa splendeur mais aussi la débrouillardise d’une famille face aux aléas de la vie.

Geneviève nous présente trois livres qui tournent autour de la guerre :

Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître. Deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’immorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts… « Au revoir là-haut » est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.

L’origine de la violence, de Fabrice Humbert. Lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, le stupéfie. Rentré en France, il retrouve son père, sa famille, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie. Au cours de sa quête à travers la France et l’Allemagne, le jeune homme se rend compte qu’on ne se débarrasse pas si facilement du passé – ni du sien, ni de celui de sa famille. Lorsqu’on remonte à l’origine de la violence, c’est sa propre violence qu’on finit par rencontrer.

Le grand voyage de Jorge Semprun, avec un extrait du livre : « Il y a cet entassement des corps dans le wagon, cette lancinante douleur dans le genou droit. Les jours, les nuits. Je fais un effort et j’essaye de compter les jours, de compter les nuits. Ça m’aidera peut-être à y voir clair. Quatre jours, cinq nuits. Mais j’ai du mal à compter ou alors il y a des jours qui se sont changés en nuits. J’ai des nuits en trop, des nuits à revendre. Un matin, c’est sûr, c’est un matin que ce voyage a commencé… »

Nous terminons avec un sujet d’actualité, sensible, présenté par Gérard. Le harcèlement scolaire. En France, un élève sur dix est victime de harcèlement scolaire. « Un livre écrit pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son tél ni de suspendre à jamais sa vie » nous dit l’auteur, Nora Fraise au sujet de Marion, 13 ans pour toujours.

Bien à vous,
Edith
avec la collaboration de la Bibliothèque Hergé

 



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