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Club de lecture – Lundi 13 juillet 2020 de 14h à 15h30

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Club de lecture

Lundi 13 juillet de 14h à 15h30

 
À l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à la Bibliothèque.

 
Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

 

Compte-rendu du club de lecture du 15 juin 2020 au parc du Cinquantenaire

Marie-Pierre qui nous rejoint pour la première fois, a lu On ne naît pas noir, on le devient de Jean Louis Sagot-Duvauroux. Dans cet essai qui rassemble de nombreux témoignages, Jean-Louis Sagot-Duvauroux nourrit ce débat de son expérience personnelle et professionnelle : très impliqué dans la vie artistique du Mali, il s’est marié dans ce pays et son fils a la double nationalité. Il a également mené de nombreuses actions éducatives en banlieue parisienne. À partir de multiples exemples, il décrit avec une grande finesse la condition et les aspirations de ces filles ou garçons, originaires d’Afrique mais aussi des Antilles, bons ou mauvais sujets, français par choix ou parce que c’est comme ça, qui font tous partie de notre jeunesse.

Geneviève a pris son courage à deux mains pour aborder un exemple du nouveau roman des années 50, avec La modification de Michel Butor. Le style est déconcertant sans la ponctuation, avec de très longues phrases ou très courtes, parfois certaines voyelles sont ôtées. L’auteur relate le voyage de Léon Delmont qui se trouve dans un train qui va de Paris à Rome pour rejoindre sa maîtresse par surprise et lui annoncer qu’il va quitter sa femme et ses enfants pour qu’ils vivent ensemble à Paris. Durant les 21 heures de voyage qui les séparent, le lecteur est projeté dans la peau et les pensées de ce personnage, dans le wagon et les lieux changeants qui l’environnent, mais aussi dans ses souvenirs, ses projets, ses rêves et ses hallucinations. La modification est le récit du changement qui va s’opérer chez ce personnage qui, à son arrivée à Rome, ne verra même pas sa maîtresse et décidera, à la place, d’écrire un livre sur cette histoire.

Martine nous parle d’un récit de voyage en Asie de l’auteur, Nicolas Ducret dans Cavalier des steppes. Cavalier émérite amateur de voltige cosaque, Nicolas Ducret s’est lancé le défi de traverser l’Asie centrale à cheval. Parti seul des contreforts de l’Altaï avec un étalon et un hongre de bât, il chemine sur plus de 3.000 kilomètres, franchissant les monts Célestes et les chaînes du Pamir et de l’Hindu Kush. De l’aridité des steppes kazakhes aux riantes montagnes kirghizes, des plateaux tadjiks balayés par le vent aux vallées afghanes baignées de soleil, il s’aventure sur des terres mythiques marquées par les conquêtes successives, et découvre des peuples à la fois généreux, aguerris et libres. Après six mois de chevauchée, la caravane entre dans Kaboul, où le voyageur dispute une partie de bouzkachi, le célèbre jeu équestre que décrit Joseph Kessel dans Les Cavaliers.

Odette a lu de Yoann Barbereau : Dans les geôles de Sibérie où il relate son enlèvement, sa vie de prisonnier, son évasion , son retour en France fin 2017 et le mystère autour des motifs de cette incarcération.

Cécile nous livre Sur les ossements des morts de Olga Tokarczuk. L’action se déroule en Pologne dans un petit village où un voisin meurt avec un os coincé dans la gorge. Plusieurs meurtres sont perpétrés et le thriller commence, les bêtes se vengeraient-elles des humains ? Un regard sur la Pologne d’aujourd’hui plein d’humour noir, d’astrologie.

Françoise a relu durant le confinement des ouvrages hors du temps, un livre sur l’histoire des fromages où elle a découvert que le lait de rat est très concentré en protéines. Dans un autre sur l’histoire de Bruxelles elle a découvert qu’au 16ème siècle, à la sortie de l’hiver, fleurissaient les marchés avec des objets d’art en verre.

Anne-Françoise a découvert de l’auteur anglais Jonathan Coe, Expo 58. Londres, 1958. Thomas Foley dispose d’une certaine ancienneté au ministère de l’Information quand on vient lui proposer de participer à un événement historique, l’Exposition universelle, qui doit se tenir cette année-là à Bruxelles. Il devra y superviser la construction du Pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d’un pub, le Britannia, censé incarner la culture de son pays. La correspondance qu’il échangera avec sa femme viendra entrecouper le récit des nombreuses péripéties qui attendent notre héros au pays du roi Baudouin, où il est très vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d’une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l’hôtesse belge qui va devenir sa garde rapprochée…

Francisco vient de rejoindre le groupe. Il a lu Une maison bruxelloise de Valentine de Lecourt, autrice belge. Dans la veine de ses deux romans précédents – descriptions de situations cocasses, inattendues et dramatiques à la fois – dans un style incisif, précis et original, l’auteur se complaît cette fois à se mettre dans la peau d’une mère de famille séparée de celle-ci et dont le sort dépend d’elle. Si Paulo avait été autre chose qu’un pauvre type, Maria-Fernanda n’aurait pas dû quitter le Brésil et jamais elle n’aurait posé les pieds dans une maison bruxelloise. Hélas pour elle, il était le champion du monde des abrutis. Mère de famille, devenue femme de ménage par nécessité, Maria-Fernanda sera engagée de façon rocambolesque pour s’occuper de la demeure d’une famille énigmatique dont les membres se laisseront peu à peu approcher au travers d’un foulard parfumé, d’un vase ou d’une lettre oubliée. Mais que lui veulent-ils en définitive ? Que cherche Maria-Fernanda dans les couloirs ? La réalité a-t-elle quoi que ce soit en commun avec ses rêveries ?

Sont cités aussi : Parades amoureuses de Jacques de Decker, qui a écrit aussi La grande roue. Concernant le confinement, La peste de Camus a été relue de même que Pars vite et reviens tard de Fred Vargas.

A bientôt,
Bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith


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