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Club de lecture – Lundi 16 juin 2025 de 14h à 15h30

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Club de lecture

Lundi 16 juin de 14h à 15h30

Le club de lecture se réunit tous les mois pour échanger des suggestions de lectures, des compte-rendus, des coups de cœur et des lectures d’extraits… Retrouvez ces livres et vérifiez leur disponibilité dans notre catalogue.

Compte-rendu du 12 mai 2025

La route des Indes / Simone van der Vlugt
Roman passionnant se déroulant à Amsterdam et à Batavia (actuellement Jakarta). Mise en ambiance dans le milieu de la Compagnie de Indes orientales en 1623 et les années suivantes. Vie d’un couple, le Gouverneur général de Batavia, Jan Coen âgé de 37 ans et d’une jeune fille de 18 ans entre Amsterdam et Batavia avec le voyage en bateau entre Amsterdam et Batavia qui dure 7 mois. Certains personnages sont réels comme les deux héros, d’autres sont inventés. L’épilogue resitue la vie des personnages réels. (Françoise)

Leçons de grec / Han Kang
Cette fiction raconte un moment de la vie d’un professeur de grec et d’une de ses étudiantes adultes. Elle a perdu sa voix, lui perd peu à peu la vue. Comme dans ses autres romans (En tout cas, pour les deux autres que j’ai lu ; « la végétarienne » et « Celui qui revient ».), il est question de souffrance. Ici, les deux personnages centraux ont un handicap, mais au fil du roman, lorsque se révèlent des parties de leurs vies, ont découvre les séquelles qu’ont laissé des traumatismes anciens. Mais Han Kang, Prix Nobel de Littérature 2024, évoque aussi la résilience et l’empathie des êtres humains. « Pendant que je mangeais lentement ce plat trop chaud, je regardais les passants derrière la porte vitrée, leurs corps qui semblaient si fragiles, susceptibles de se briser à tout moment. J’ai réalisé à quel point la vie elle-même était fragile. » La phrase est extraite du début de son roman « impossibles adieux ». En fait, plus que de souffrance, j’ai le sentiment que Han Kang parle de fragilité. Ces romans, celui-ci aussi, mettent en scène l’incommensurable fragilité des êtres. Souffrant de maladies ou d’handicaps et torturés en plus par des traumatismes vécus, les personnages sont dès lors très attentifs à la souffrance de l’autre. Cette empathie dépasse l’Humanité mais rejoint aussi les animaux et les végétaux. Cette fragilité permet aussi à la romancière de laisser deviner la force de résilience, le désir de se reconstruire qui habitent ses personnages. J’ai mis du temps, j’ai eu beaucoup de mal à pénétrer dans l’univers d’Han Kang. Ce roman m’a permis d’entrouvrir la porte… C’est très beau, très fort. Par petites touches sensibles et un récit lent, Han Kang construit une ode à notre humanité. (présenté par Eric)

Madame Hayat / Ahmet Altan
L’auteur est cet écrivain et journaliste turc qui a été emprisonné pour ses prises de position contre le pouvoir en place. (voir sur auvio l’interview de Ahmet Altan réalisée par Augustin Trapenard à Istanbul). Le roman : A la mort de son père, Fazil quitte la vie facile et aisée pour étudier la littérature à la capitale, grâce à une bourse d’études. Il prend une chambre dans un logement pour étudiants et découvre la diversité parmi ses colocataires (un travesti, un poète, un révolté… ) Il trouve un job comme figurant pour une série télévisée et là, tombe amoureux fou d’une femme nettement plus âgée que lui, Mme Hayat, voluptueuse, mystérieuse, envoûtante, totalement libre. En même temps que cette passion torride, il entretient bientôt une relation avec une étudiante fine, distinguée, avec qui il discute littérature. Mais cette vie trépidante de plaisirs sensuels et intellectuels est petit à petit menacée par les dénonciations, l’obscurantisme, la violence arbitraire. Au cours de ce roman initiatique, on accompagne ce jeune homme à la découverte du sentiment amoureux et de la sensualité, on reconnaît la place de la littérature qui sauve et abat les murs, on partage cette soif de liberté de tous ces gens emprisonnés pour avoir osé parler de démocratie. Ce roman est encore plus émouvant et prend tout son sens quand on sait qu’il a été écrit en prison… et en plus, on est porté par une écriture dense et élégante ! (présenté par Anne)

Des meurtres qui font du bien / Karsten Dusse
Vous êtes anxieux, tendu, surmené ? Vous êtes décidé à lever le pied, à prendre enfin du temps pour vous ? La méditation de pleine conscience est ce qu’il vous faut. Sous la pression de sa femme excédée d’avoir à supporter un mari trop stressé, Björn Diemel a résolu de sauter le pas et de consulter un coach. Il espère mettre fin aux tensions qui l’habitent et retrouver la paix intérieure. Mais quand, comme lui, on est avocat du crime organisé et que notre principal client est un mafieux aussi dangereux qu’imprévisible, il est parfois difficile de dire stop et de se débarrasser de ce qui nous encombre. À moins de trouver une solution vraiment radicale… pour éliminer tout ce qui nuit à notre sérénité. Et enfin profiter du moment présent. Ce thriller, premier volume des aventures de Björn Diemel, a été un véritable phénomène éditorial en Allemagne, où il est resté pendant plus d’un an en tête de la liste des meilleures ventes du Spiegel. Bientôt adapté par Netflix, il a donné naissance à un genre nouveau, mêlant crime et bien-être. Perso, malgré l’originalité du sujet, je n’accroche pas vraiment et je peine à terminer le livre. Allez, je mets ici un passage qui m’a bien fait rire: “- Vous connaissez les îlots de temps ? – Les quoi ? – Les îlots de temps. Des périodes délimitées dans lesquelles vous ne faites que ce qui vous fait du bien. Et rien d’autre. – Vous voulez dire ce que la génération de mes parents appelait le « week-end » ou la « fin de journée » ? – Exactement. Ce que votre génération a échangé ensuite contre un smartphone. Au lieu d’avoir vos week-ends et vos soirées, vous avez maintenant des conseillers en pleine conscience et l’obligation d’être toujours joignable. – Un échange à la con.” (présenté par Edith)

Comme une image / Magali Collet
Magali Collet est née en région parisienne et réside depuis une vingtaine d’années en Picardie où elle enseigne l’éducation musicale en collège et le piano en école de musique. C’est aussi une passionnée des mots. Elle écrit des poèmes, des nouvelles ou des chroniques. Elle est membre du collectif Les Louves du Polar qui œuvre pour une meilleure visibilité des autrices de polar francophones. Son premier roman, La cave aux poupées a obtenu le prix Livraddict 2021 dans la catégorie thriller et son troisième roman, Comme une image a obtenu le prix de la Saussaye 2023 ainsi que le prix Livraddict 2023. Sa sensibilité à la cause des femmes, celles qui souffrent de ne pouvoir échapper à leur condition, apparaît en filigrane dans tous ses textes. Résumé (4e de couverture) Lalie a 9 ans, un teint de pêche et des joues roses. Elle a aussi deux frères et des chatons, une belle-mère et deux maisons. C’est une enfant intelligente et vive, une grande sœur attentionnée et une amie fidèle. C’est la petite fille que chacun aimerait avoir. D’ailleurs, tout le monde aime Lalie. Tout le monde doit aimer Lalie. C’est une évidence. Il le faut. Un avis: Tous ceux qui ont passé quelques heures dans une cour de récréation, ou dans une école en général, savent à quel point les enfants peuvent avoir des comportements bien différents de ceux qu’ils ont en d’autres lieux. Lalie n’est pas uniquement sage comme une image, c’est également une petite fille de dix ans extrêmement intelligente, qui fait la fierté de ses parents et de sa maîtresse d’école. Mais, lorsque ses parents se séparent et que son père part s’installer avec une jeune femme, la petite fille modèle se transforme … Une particularité de ce polar est que l’auteure est très attachée à une belle qualité de la langue. A de nombreux moments dans le récit, elle reprend elle-même une formulation d’usage courant pour le réécrire de manière bien plus élégante. Si c’est intéressant au début, à la longue… (présenté par Gérard)

Je ne suis pas là / Lize Spit
Simon tombe dans la psychose et est interné. Comment Léo, sa compagne, réussira-t-elle à lui prodiguer soins et amour ? (présenté par Geneviève qui n’a pas eu envie de terminer le livre)

Les émotions cachées des plantes / Didier Van Cauwelaert
Sur base d’observations, d’expériences scientifiques, il aborde les relations entre plantes, avec le règne animal et avec nous. Les chapitres sont éloquents : de la séduction à la ruse, les transmissions de pensée , les avantages de la solidarité, le chagrin des plantes, l’imagination végétale. Pour regarder le monde végétal autrement. (présenté par Anne-Françoise qui nous a donné envie de le découvrir)

Rendez-vous à la bibliothèque lundi 16 juin de 14h à 15h30.

Vous êtes bienvenu(e)s même si vous n’avez pas de livre à présenter, à bientôt et bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith


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